28 Juin 2017
Le décret relatif aux dérogations à l'organisation de la semaine scolaire est paru le mardi 27 juin 2017. Le retour à la semaine de quatre jours est donc possible et c’est ce que souhaitent les enseignants, selon l’enquête réalisée par le SNUIPP*
Une plongée dans le passé… l’année 2008 où nous n’étions pas si nombreux à nous insurger contre l’imposition par Xavier Darcos de la semaine de quatre jours et le passage de 26 heures à 24 heures d’enseignement pour les élèves. Sans oublier de nouveaux programmes « recentrés sur l’essentiel », on dit aujourd’hui sur les fondamentaux « lire, écrire, compter ».
Avec les projets de notre nouveau ministre, on assiste à un effacement pur et simple de tout ce qui s’est passé dans les écoles, de tout ce qui a été publié, de tout ce qui a été débattu et proposé… depuis 2008 !
Et pour revenir à la semaine scolaire, il y en a eu des propositions issues d’études et d’expérimentations sur la prise en compte du temps de l'enfant dans et hors l'école !
Mais elles ont été si peu entendues. Voir la réforme initiée par Vincent Peillon qui découpe la semaine en neuf demi-journées – tout en conservant les 24 heures d'enseignement – sans la vision globale des temps éducatifs de l'enfant (journée, semaine, année) dans et hors l'école. Une réforme aggravée par l'assouplissement proposée par Benoit Hamon dans certaines communes.
Le nouveau décret permet de revenir à la semaine de quatre jours, pourtant une autre semaine est possible, mais qui le souhaite vraiment ?
Et l'année scolaire n'est toujours pas en réflexion.
Une certitude : l'intérêt de l'enfant n'est pris en compte que lorsqu'il ne gène pas celui de l'adulte...
Alors ?
Articuler temps de l'enfant, temps de la famille et temps des enseignants, est-ce une utopie irréaliste ?
* Résultats de l'enquête : http://consult-rythmes.snuipp.fr/les-resultats.