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Education, droits de l'enfant, écologie, société...

Le pouvoir d'achat en moyenne

Le pouvoir d'achat en moyenne

Le pouvoir d’achat des ménages augmentera de 850 euros en moyenne en 2019…

Une reprise de l'annonce, pour ceux qui n'avaient pas entendu celle d'il y a un mois... peu diffusée par les médias.

Une autosatisfaction du gouvernement, car la moitié de cette augmentation serait liée aux mesures prises en réponse à la crise des gilets jaunes. 

Un argument de campagne, deux semaines avant les élections européennes.

De l'autosatisfaction, mais rien sur les fermetures d'entreprises, les délocalisations qui se succèdent. Pour les salariés, espèce en voie d'extinction, il reste peu de possibilités : le chômage, une nouvelle activité précaire ou la retraite...

Et c’est une moyenne !

Pour certains ce sera beaucoup plus, pour d’autres beaucoup moins, et certains verront même leur pouvoir d’achat baisser (perte d’emploi, nouvel emploi moins bien rémunéré, fin de droits aux allocations chômage, retraite avec petite pension).

Plus le pouvoir d’achat baisse pour certains, plus il augmente pour d’autres

Ex avec 2 ménages :  850 + 850    850 euros en moyenne

                                   600 + 1100   850 euros en moyenne

                                   250 + 1450   850 euros en moyenne

                                   100 + 1600   850 euros en moyenne

                                 - 200 + 1900   850 euros en moyenne

                                 - 500 + 2200   850 euros en moyenne

Et avec 29 millions de ménages (28,8 en 2014, INSEE) combien d’entre eux seront en dessous de l’augmentation de 850 € de pouvoir d’achat et combien dépasseront cette  augmentation ?

Certaines augmentations de pouvoir d’achat seront très élevées pour obtenir une moyenne de 850 €, et à l’inverse certaines seront très basses, voire négatives !

La moyenne n'éclaire vraiment pas !

Alors qu’en est-il pour les plus pauvres ?

Les dépenses contraintes* augmentant (le logement prend une part de plus en plus importante), le « reste à vivre » diminue. Selon le Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Crédoc), il reste 80 € par mois au dixième le plus pauvre après ses dépenses contraintes et incontournables contre 1 474 € au dixième le plus riche.

Mais c'est une moyenne, le plus souvent c’est quelques euros, voire du négatif à la banque…

Soyons vigilants, les moyennes c'est facile pour une information rapide et percutante, mais elles ne disent rien si on ne les questionne pas.

 

* les frais de logement, les assurances et services financiers, les dépenses de télécommunications et télévision, ainsi que les frais de cantine scolaire

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