13 Juin 2019
Comme très souvent quand j’ai une réunion sur Paris en début d'après-midi, j’achète un sandwich, hier c’était un nordique au saumon.
Je pensais le manger sur un banc – j’aime m’asseoir ainsi et regarder les passants, les oiseaux… – près du rendez-vous que j’avais avec deux camarades du groupe Freinet parisien. Je range donc le sandwich dans mon sac et prends le métro pour les rejoindre.
Pas mal de personnes debout dans la voiture, mais un espace de quatre places est libre, juste occupé par un homme à capuche qui semble endormi, les pieds sur le siège d’en face. Je m’assois, quelques stations à venir et j’ai envie de lire.
A peine installée, j’entends une voix près de moi, assez faible comme un murmure « vous avez quelque chose à manger ? », je n’allais pas lui dire non…
Je lui tends une des deux parts du sandwich en lui disant « Je ne sais pas si vous aimez ce genre de pain ». A peine le temps de le dire qu’il l’a déjà avalé, du coup je lui donne l’autre part.
Les personnes autour de moi ne réagissent pas, à part une femme qui me dit : « Il avait faim ! ». J’ai juste répondu : « Oui et il en avait plus besoin que moi ».
Cet homme n'a pas fait la manche, n'a pas demandé d'argent, je pense qu'il était épuisé et qu'il n'avait pas mangé depuis longtemps.
Arrivée à la station, je lui ai dit au revoir, il m’a regardé et souri. En voyant son visage, j’ai vu qu’il était jeune. Je suis descendue.
Troublée sans doute, en sortant du métro j’ai pris la rue dans le mauvais sens. J'ai dû revenir sur mes pas, mais comme je ne m’en suis pas rendu compte tout de suite... j’ai quelques minutes de retard.
Du coup pas de banc !