5 Septembre 2021
En raison de la pandémie, la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP26) a été reportée. Elle se tiendra du 1er au 12 novembre 2021 à Glasgow, en Écosse. Il faut espérer que cette fois-ci des ministres français seront présents !
Les États prendront-ils en compte le rapport alarmant du Giec ?
Peu d'optimisme ! Que les États cessent de mépriser les enfants et des générations à venir !
Quant à la France, prendra-t-elle de véritables mesures et assez rapidement (pas dans 20 ans comme l'interdiction des plastiques prévue en 2040) ?
La Convention internationale des droits de l’enfant devrait être la référence première de toutes les politiques publiques que ce soit au niveau national ou international. Pas une seule réforme, loi, décret, circulaire… ne devraient être adoptés sans prendre en compte l’intérêt supérieur de l’enfant. Pour ce faire, l’audition, la consultation, la participation coopérative des enfants en seraient un préalable incontournable.
Tous les droits humains risquent d’être mis à mal par les dérèglements climatiques à venir.
Les États signataires de l’Accord de Paris sont conscients « que les changements climatiques sont un sujet de préoccupation pour l'humanité tout entière et que, lorsqu'elles prennent des mesures face à ces changements, les Parties devraient respecter, promouvoir et prendre en considération leurs obligations respectives concernant les droits de l'Homme, le droit à la santé, les droits des peuples autochtones, des communautés locales, des migrants, des enfants, des personnes handicapées et des personnes en situation vulnérable et le droit au développement, ainsi que l'égalité des sexes, l'autonomisation des femmes et l'équité entre les générations. »
Cette année encore, aucun pays ne peut se prévaloir de garantir à chacun une protection et des perspectives égales, ainsi que le plein exercice de ses droits fondamentaux — pas même les pays considérés comme les plus riches et les plus développés.
Même si les enfants et les jeunes d’aujourd’hui sont fortement impactés par les effets du réchauffement liés aux choix politiques et économiques passés et présents, leur intérêt, leur avis, leur opinion ne sont guère pris en compte dans les débats nationaux et internationaux sur le dérèglement climatique.
Il suffirait d’appliquer la Convention
Dans la première partie de l’article trois : Dans toutes les décisions qui concernent les enfants, qu’elles soient le fait des institutions publiques ou privées de protection sociale, des tribunaux, des autorités administratives ou des organes législatifs, l’intérêt supérieur de l’enfant doit être une considération primordiale.
Quant à la participation de la jeunesse à l’élaboration des politiques même locales, elle est très rare. Son avis n’est guère entendu, même si dans l’article 12 : 1. Les États parties garantissent à l’enfant qui est capable de discernement le droit d’exprimer librement son opinion sur toute question l’intéressant, les opinions de l’enfant étant dûment prises en considération eu égard à son âge et à son degré de maturité. 2. A cette fin, on donnera notamment à l’enfant la possibilité d’être entendu dans toute procédure judiciaire ou administrative l’intéressant, soit directement, soit par l’intermédiaire d’un représentant ou d’un organisme approprié, de façon compatible avec les règles de procédure de la législation nationale.
Pourtant associer les enfants et les jeunes aux projets politiques que ce soit dans les domaines de la santé, de l’éducation, de l’alimentation, de la protection des enfants, des jeunes, des familles… serait essentiel pour assurer l’avenir et l’émancipation de tous les humains.
Et ces projets déborderaient d’idées nouvelles pour l’utilisation de sources d’énergie renouvelable, pour renforcer l’éducation environnementale dans les écoles et les espaces éducatifs, pour soutenir les humains dont les moyens de subsistance sont menacés et pour améliorer les dispositifs de prévention et de protection des catastrophes telles que les tempêtes, les inondations et les sècheresses.
La nécessité de ralentir le dérèglement climatique, de limiter les effets du réchauffement, de créer des systèmes de protection, des lieux vivables doivent pour advenir associer les enfants et les jeunes à leur élaboration, à leur mise en œuvre et à leur suivi.
Les enfants d’aujourd’hui sont les adultes de demain, initions ce cycle de participation le plus tôt possible pour qu’une petite chance de survie de l’humanité existe.