11 Décembre 2024
Migration
Du latin migratio, -onis
Nom commun féminin
Depuis le début de l'humanité, les humains ont migré pour s'adapter aux changements climatiques, se nourrir, pour fuir les persécutions, les invasions, les guerres, les crises économiques...
Plus récemment quitter son village, son département, sa région, pour trouver du travail, construire une nouvelle vie. Avant nous, il y a eu nos parents, nos grands-parents... nous sommes tous des descendants de migrants.
Ne pas oublier notre histoire pour regarder ces hommes, ces femmes, ces enfants comme des humains tout simplement.
Aujourd'hui, les conflits armés, les crises politiques, la misère économique, les dérèglements climatiques poussent des millions d'hommes, de femmes et d'enfants à fuir leur pays.
Dans le monde, ainsi près de 70 millions de femmes, d’hommes et d’enfants quittent leur habitat, leur terre, leur famille. La grande majorité de ces migrants se retrouvent dans les pays les plus pauvres, pour ceux qui arriveront dans les pays les plus riches, moins de 10 % d'entre eux seront reconnus comme réfugiés.
Ces migrations vont se développer dans les prochaines années, il est temps que les pays développés ouvrent les yeux et leurs frontières et rendent les procédures d'accueil justes et accessibles en respectant la dignité de chaque être humain.
Aujourd’hui ce sont surtout les populations des pays dits en voie de développement qui migrent.
Et demain ?
Ce seront peut-être les populations des pays développés qui migreront pour fuir les terres inondées par l’élévation du niveau des océans ou ravagées par les incendies ou désertifiées.
Note
Du latin nota, marque
Nom commun féminin
Appréciation chiffrée
« Les notes et les classements sont toujours une erreur »
Invariant n° 19 Freinet en 1964
A l'opposé de ce principe, une certaine idée de l’évaluation se perpétue toujours de nos jours à l'école : évaluer c'est contrôler et estimer une performance. Alors, on la quantifie ; on mesure les écarts ; on recherche une conformité ; on met au point des critères, des dispositifs. On compare, on fait des statistiques : les bons élèves, les bonnes classes, les bons établissements, les bons pays…
On est bon ou… mauvais ! On est au dessus ou en dessous de la moyenne !
Beaucoup d’élèves et leurs parents attendent une note comme on attend une rétribution, une récompense... Il faut dire que l’École depuis la petite section se charge de leur faire comprendre les règles de cette course au long cours : les mieux notés seront les mieux servis en terme de choix d’orientation, de diplôme et donc de valorisation sociale.
Plutôt que de se dire qu’un élève sait ou ne sait pas et de comprendre l’origine de ses difficultés, on dit de lui qu’il est bon ou mauvais.
Dans les classes Freinet, il n’y a pas de notes : que ce soient des chiffres, des lettres accompagnées de petits plus et de petits moins, ou de petits bonhommes contents ou mécontents, de points verts ou rouges…
Mais ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de notes, qu’il n’y a pas d’appréciation, ni d’évaluation.
En pédagogie Freinet, l’évaluation revêt trois aspects importants : l'évaluation de l'enfant par lui-même, l'évaluation de l'enfant par le groupe, la classe, l'évaluation de l'enfant par l’enseignant. L'interaction de ces trois aspects aboutit à une autre sorte d’évaluation qui profite en premier à l’enfant.
Évaluer devient ainsi donner de la valeur, valoriser !
Mais c’est aussi, blanche, noire… un signe musical
ou quelques mots écrits,
ou une facture,
ou une addition au restaurant.
Obéissance
Du latin oboedire (« prêter l'oreille »).
Nom commun féminin
« Prêter l’oreille » pour suivre les ordres, les consignes donnés par une personne d’autorité, une figure autoritaire.
Quelques expressions :
obéissance aux lois
obéissance aux normes sociales
obéissance aux monarchies, gouvernements, organisations, religions…
obéissance à un parent, à un époux, une épouse
obéissance à un dominant
obéissance à un supérieur dans un lieu de travail
obéissance aux contraintes qu’on s’impose
obéissance envers Dieu
…
Dans le domaine éducatif, l’obéissance c’est :
Un objectif idéologique : une école publique où l’enseignant devient un exécutant qui forme des exécutants.
Un choix politique : celui d’empêcher de penser, d’ôter le désir de questionner, de comprendre, de savoir, d’imposer l’obéissance passive en contenant l’enfant dans des exercices répétitifs et mimétiques qui réduisent d’autant les temps de création et d’expression.
Ainsi, la classe devient un espace humain individualiste et compétitif, un espace où se juxtaposent des élèves dirigés par un enseignant qui exécute une partition sans se permettre une seule note créative.
Heureusement, l’enseignant dans l’intérêt de l’enfant peut utiliser la « liberté pédagogique » pour lui faire vivre une pédagogie créatrice et émancipatrice et ainsi refuser d’être un simple exécutant, une désobéissance pédagogique responsable.
Participation
Du bas latin participatio
Nom commun féminin
Commun pas tant que ça, que ce soit dans :
- l’entreprise où elle se réduit à la participation financière des salariés dans les entreprises
- le quartier où elle regroupe quelques citoyens et citoyennes sans pouvoirs décisionnels
- la famille où elle étouffe sous les décisions parentales
- l’espace éducatif où elle ignore l’expression de l’enfant lui préférant sa passivité devant les activités proposées
- l’espace culturel où elle répond aux possibilités d’implication des familles, laissant de côtés les autres
Quant à féminin
- un peu, voire rarement dans les carrières scientifiques et les conseils d’administration des entreprises
- beaucoup quand il s’agit d’enseigner, d’être bénévole dans des associations, de protéger l’enfant et de défendre ses droits
- passionnément en marchant pour le climat
- à la folie en manifestant contre les injustices
- et pas du tout pour l’instant à la tête du gouvernement