11 Décembre 2024
Question
Du latin quaestionem, de quaestum
Nom commun féminin
Deux expressions en politique
Question de confiance : demande de l’Assemblée nationale d'approuver sa politique.
Question parlementaire : demande d'explications du Parlement au gouvernement.
Les questions, sous leurs différentes formes orales et écrites, sont des instruments parlementaires de contrôle de l’activité du gouvernement.
République
Du latin res publica, chose publique
Nom commun féminin
La Cinquième République, régime politique français actuel est mis en place par Charles de Gaulle le 4 octobre 1958. Elle succède à la Quatrième République instaurée en 1946. Elle renforce le rôle du pouvoir exécutif.
Social
Du latin socius, compagnon, associé.
Nom commun masculin ou adjectif
Le mouvement Freinet depuis ses débuts a toujours articulé l’engagement social et éducatif. En effet, la volonté de mettre en place une pédagogie émancipatrice, avec des réalisations, des expérimentations n’avait de sens que dans la lutte contre les inégalités d’accès aux connaissances et à la culture que subissaient les enfants du peuple en lien avec l’avènement d’une autre société. Pour ce faire, donner dès l’enfance le pouvoir de penser, de comprendre le monde à chaque individu… pour pouvoir agir sur lui une fois adulte.
Le contexte économique et politique qui accompagne le développement du mouvement Freinet : la montée du chômage et avec lui la misère, les luttes de la classe ouvrière et le Front populaire, la montée du fascisme et les menaces de guerre…
L’harmonie entre les transformations pédagogiques et ce qui entoure l’école, ce qui se passe dans la société, ce qui ébranle le monde est permanente.
Et aujourd’hui ?
L’école est de plus en plus inégalitaire, non seulement elle reproduit les inégalités sociales en son sein, mais elle les développe. Excellente pour les bons élèves, inefficace pour un quart d’entre eux et tout juste moyenne pour les autres.
Ces résultats sont corrélés aux origines sociales des enfants et de jeunes. Plus l’origine sociale est élevée plus les résultats scolaires sont bons, meilleur est le choix des bonnes filières qui débouchent sur des études longues et plus l’insertion professionnelle est satisfaisante… à l’autre extrémité les résultats sont très faibles, les orientations dans des filières sont imposées, les études sont courtes – s’ils ne décrochent pas – et au bout de la scolarité des emplois précaires et le chômage pour beaucoup.
Comme la méritocratie est toujours au cœur du système, il ne se remet pas en cause, il rend responsable l’enfant, le jeune et sa famille.
Aujourd’hui, l’accès aux connaissances et à la culture reste réservé aux enfants et aux jeunes des couches sociales les plus favorisées. Il se fait le plus souvent à l’extérieur de l’école par ou avec les familles. L’école ne compense guère…
Temps
Nom commun masculin
Certains d’entre vous se souviennent peut-être de la publicité de cette compagnie d’assurance où l’on voyait défiler une vie entière en quelques secondes entraînée par la merveilleuse valse de Chostakovitch. Insupportable, pour beaucoup. Lorsque la vie est décrite par une succession d’événements, le résultat est là, il suffit de quelques secondes pour la voir se dérouler.
Les événements se créent, se vivent et se partagent et heureusement pour nous ne se réduisent pas à leur simple succession ! Mais c’est de plus en plus difficile.
Notre société nous entraîne d’activité en activité dite « éducative », « culturelle », « sportive », ce sont de véritables compléments de temps de travail bien intégrés au système économique global. Un tout « actif » indissociable, gage de notre bonne intégration, voire de notre bonne « citoyenneté ».
Les plages de temps vides n’ont de valeur que parce qu’elles peuvent se remplir d’activités. Ce sont des « temps-objets », des espaces potentiels de consommation. La rêverie, le « je n’ai rien à faire », sont suspects, « perdre son temps » est immoral : un espace de délinquance sans aucun doute ! Le temps de la mise en question du monde et de soi-même est dangereux, c’est la porte ouverte à la liberté de penser, à l’utopie, à la création et donc à l’indocilité, à la désobéissance, à l’incroyance…
Il faut donc commencer très tôt et mettre l’enfant dans l’activité permanente
Et pour certains parents, charger leurs enfants d’activités, c’est vouloir les propulser sur la voie rapide de la réussite sociale. C’est croire qu’ils pourront ainsi distancer leurs camarades dès la maternelle et être les meilleurs dans de nombreux domaines. Tout jeu est alors structuré, organisé et porteur d’objectifs « éducatifs », « culturels », « sportifs » et ne permet pas d’expérimenter le monde. L’enfant n’a plus de temps libre.
Le cours de danse, la leçon de piano, la pratique du foot, ce n’est pas du temps libre : celui que l’enfant utilise pour creuser la terre à la recherche de vers, pour courir après un papillon, pour jouer dans sa chambre, pour construire des châteaux, pour chahuter avec d’autres ou pour regarder tout simplement par la fenêtre… Ces temps de « paresse » sont des temps essentiels où l’imaginaire se construit, il est donc indispensable de s’ennuyer.
Tout le temps et partout, il faut faire vite, être le plus rapide ! La pendule n’égrène plus le temps, elle le chronomètre : « courir après le temps », « le temps c’est de l’argent », « pas de temps mort » ! La rapidité est devenue la qualité essentielle de notre société dite postmoderne.
Universel
Du bas latin universalis
Adjectif qualificatif
Après la Seconde Guerre mondiale, espérant développer la paix partout dans le monde, cinquante États adoptent le 26 juin 1945 La Charte des Nations Unies.
L’Organisation des Nations Unies (ONU) regroupe 193 États et devient fonctionnelle le 24 octobre 1945 et remplace la Société des Nations. Elle a comme mission d’éviter aux futures générations d’être confrontées aux conflits internationaux.
Le 10 décembre 1948, l’Assemblée générale des Nations Unies constituée de 58 États adopte la Déclaration universelle des droits de l’homme au Palais de Chaillot à Paris.
Avec 30 droits fondamentaux, la Déclaration constitue un document universel pour les Droits de l’Homme qui reconnaît sans discrimination, sans inégalité, sans distinction quelle qu’elle soit, la dignité de l’être humain.
Actuellement, les 30 droits fondamentaux ne sont pas tous respectés en France qui se dit pourtant le pays des Droits de l'Homme. La dignité de chaque homme, de chaque femme n'y est pas toujours reconnue.
La déclaration : https://www.un.org/fr/universal-declaration-human-rights/