16 Septembre 2017
L’harmonie entre sa pratique professionnelle, ce qui entoure l’école, ce qui se passe dans la société, dans le monde est plus difficilement réalisée aujourd’hui.
Il est de plus en plus rare de trouver des enseignants investis sur le territoire de leur école, surtout en zone urbaine. Le plus souvent, ils résident ailleurs ou ne partagent pas forcément les espaces de vie de leurs élèves… la distance se creuse entre ce qu’ils vivent et ce que vivent les enfants. Les nouveaux enseignants sont plus diplômés et de moins en moins issus des couches sociales populaires, ce qui rend certains d’entre-eux imperméables aux difficultés sociales que rencontrent leurs élèves.
L'engagement social peut se faire au sein d'un syndicat, mais il ne sera pas forcément en harmonie avec des pratiques pédagogiques émancipatrices. Comme regrettait Freinet dans les années 20, on voit des syndicalistes révolutionnaires, mais beaucoup moins d’instituteurs révolutionnaires.
Il est donc essentiel de raviver la volonté de mettre en place une pédagogie émancipatrice pour que les enfants d'aujourd'hui soient en capacité de construire une autre société demain. Aussi, ne pas laisser les techniques pédagogiques l’emporter sur les principes philosophiques et politiques qui les portent.
Neuf courts extraits de textes de Célestin Freinet
Ils n'ont guère pris de rides et nous parlent encore. Ce qui est révélateur de la rigidité de notre système éducatif et surtout des intérêts politiques et économiques de ceux qui ont le pouvoir successivement, même s'il y a parfois, heureusement, quelques avancées avec certains ministères...
Ils sont tirés de l'ouvrage Le maître insurgé, recueil de textes établi par Grégory Chambat et Catherine Chabrun aux éditions Libertalia
Mai 1935
Mars 1927
Novembre 1932
Novembre 1933
Décembre 1937
Avril 1925
Juillet 1935
Juin 1934
Octobre 1939